Quelques considérations avant The International 2019

Par darwyn, le 10.08.2019

Quelles sont les équipes, dans ce TI9, que l'on s'attend le plus à voir réussir ? Quelles sont les équipes pour lesquelles les attentes sont particulièrement basses ? Qui pourrait le plus créer la surprise ? Quelles sont les équipes préférées au sein de la FroggedTV ? A-t-on affaire aux dix-huit meilleures équipes du monde cette année et le tournoi devrait-il être équilibré ? Voilà quelques-unes des questions qui seront soulevées dans cet article. Pour certaines, les réponses viendront largement de questionnaires internes à la FroggedTV, réalisés au cours du mois de juillet 2019, qui ont déjà servi de base pour les visuels réalisés par Riddell qui illustraient les articles présentant les teams les unes après les autres. Pour d'autres, je m'appuierai sur diverses données et je livrerai mes propres analyses - forcément subjectives, et qui n'ont pas valeur de vérité.

Des articles présentant en détail l'ensemble des dix-huit équipes ont déjà été publiés : l'article présent, plus générique, ne reviendra pas sur les informations qui y sont contenues. Vous pouvez vous référer à la liste ci-dessous dans le cas où vous souhaiteriez des renseignements complémentaires sur une équipe en particulier :

  1. Virtus Pro, vers un nouveau top 6 ? (invités : Llewela et Hugo)
  2. Team Secret, les archi-favoris (invités : Guiguioh et Renard)
  3. Vici Gaming, la jeune génération chinoise en force (invités : YouYou et Whyll)
  4. Team Liquid, en route pour un deuxième Aegis ? (invités : Hugo et Namax)
  5. Evil Geniuses, probable médaille de bronze (invités : Luciqno et Profchen)
  6. PSG.LGD, le désir de revanche (invités : v0ja et Ap0c)
  7. Fnatic, le pari de la dernière chance (invités : YouYou et SalteaJR)
  8. TNC Predator, Philippins inconstants (invités : Hugo et Guiguioh)
  9. Ninjas in Pyjamas, une équipe épuisée (invités : Namax et Elektik)
  10. OG, en route pour un deuxième Aegis ? (écrit par Hellenouille ; invités : Manorot et Socks)
  11. Alliance de retour à The International (invités : YouYou et v0ja)
  12. Keen Gaming, rescapé du Dota Pro Circuit (invités : Ap0c et Polomino)
  13. Newbee alias Forward Gaming (invités : Pyrobolser et Whyll)
  14. Mineski, l'équipe du shuffle permanent (invités : Hugo et Guiguioh)
  15. Royal Never Give Up, des promesses encore peu tenues (invités : Ap0c et YouYou)
  16. Chaos Esports Club, les European Rejects (invités : Guiguioh et Manorot)
  17. Na`Vi, de retour... à The International (invités : Profchen et Namax)
  18. Infamous, la zone South America dans son essence même (invités : Renard et Polomino)

 

Les concurrents vus par la FroggedTV

Les dix-huit line-ups qui commenceront à s'affronter dans quelques jours ne partent clairement pas au même niveau. Certaines ont dominé la saison Dota Pro Circuit, d'autres ont fait pâle figure dans les tournois internationaux, certains n'y ont même presque pas fait d'apparitions. Les résultats décrochés depuis un an sont très variables. Il en va de même de la trajectoire suivie en terme de changements de roster, de performances... Il n'est pas forcément aisé de se repérer dans la masse de données disponibles, et les présentations individuelles ne permettent pas toujours d'avoir une bonne vision d'ensemble. Pour tenter de discerner quelques ensembles dans les dix-huit équipes, appuyons-nous tout d'abord sur les résultats des questionnaires auxquels environ 25 personnes rattachées d'une manière ou d'une autre à la FTV ont répondu en juillet.

Trois indices ont été réalisés à partir de ces questions, allant de 1 (niveau très bas) à 5 (niveau très fort). Le premier mesure la capacité à remporter TI9 attendue pour chaque équipe. Le deuxième la capacité à atteindre au moins le top 8 dans le tournoi. Le troisième indique la popularité de chacune des équipes de TI au sein de la FTV (et il y a des chances pour que cet indice reflète assez bien la popularité générale dans la communauté française, avec ses biais évidents).

 

Equipe Indice de confiance
(victoire)
Indice de confiance
(top 8)
Indice de popularité
Team Secret 3,96 4,64 3,76
Team Liquid 3,40 4,24 3,88
Vici Gaming 3,36 4,24 3,16
OG 3,31 4,15 4,50
PSG.LGD 3,12 3,76 3,60
Virtus Pro 3,08 4,32 3,68
Evil Geniuses 2,32 3,20 2,56
TNC Predator 2,27 3,08 2,85
Ninjas in Pyjamas 2,11 3,16 2,65
Royal Never Give Up 1,84 2,44 2,44
Fnatic 1,62 2,19 2,69
Keen Gaming 1,61 1,96 1,89
Chaos Esports Club 1,61 2,24 2,40
Alliance 1,58 2,12 2,77
Newbee 1,56 2,12 2,08
Mineski 1,52 1,96 2,08
Natus Vincere 1,48 1,88 2,64
Infamous 1,12 1,36 1,96

 

La popularité

Commençons par ce dernier indice, qui a des incidences sur les autres. Sans la moindre surprise, avec un score de quasiment 4,5, OG est largement en tête - à 0,6 point d'avance sur l'équipe suivante. Cela s'explique avant tout par les joueurs présents, à fort capital sympathie (N0tail notamment) ou familiers des membres de la FTV (Mad et Socks) et par l'histoire de TI8. La popularité d'OG est sans commune mesure avec celle des équipes qui ont eu de meilleurs résultats sur l'ensemble de la saison DPC, et elle existe sans doute les indices élevés enregistrés ensuite. A l'inverse, Evil Geniuses dispose d'une popularité qui reste assez basse au sein de la FroggedTV. Le coup bas porté à OG l'an passé a laissé des traces persistantes. En dépit de bons résultats toute l'année (trois top 3 en Major tout de même), les indices de confiance ne sont donc pas très élevés : EG ne fait clairement pas partie des favoris du tournoi selon les membres de la FTV.

En dehors des cas particuliers de ces deux équipes, on constate deux tendances quant à la popularité des équipes. Tout d'abord, et comme chaque année, les équipes européennes (et CIS) sont davantage appréciées. Elles sont plus familières, plus attachantes. La scène européenne domine aussi assez largement depuis quelques années (du moins durant les saisons, hors TI), et les bons résultats de cette année expliquent que les équipes puissent être plus populaires. Les équipes de la zone SEA attirent également davantage la sympathie, même si Mineski n'en profite guère. A contrario, les équipes du continent américain et de Chine sont moins appréciées, à l'exception de PSG.LGD (héritage de l'an dernier). Vici Gaming, malgré sa bonne saison et surtout ses deux victoires en Major, jouit ainsi d'une popularité moyenne.

L'autre tendance est la corrélation générale entre les bonnes performances réalisées et la popularité : une équipe qui n'a pas réussi grand chose a une popularité plus faible qu'une équipe qui a montré de belles choses. Divers éléments entrent en jeu pour perturber cette tendance, qui n'est de ce fait pas une loi générale. Natus Vincere bénéficie traditionnellement d'une popularité forte, qui n'a aucun lien avec de quelconques résultats. La présence d'un joueur particulièrement apprécié ou détesté, l'historique émotionnel lié à telle ou telle structure entrent en ligne de compte.

La popularité a une incidence sur les attentes que l'on peut avoir par rapport à The International : on s'attend en général à ce que les équipes que l'on apprécie le plus aient davantage de réussite (mais ce n'est pas obligatoire).

 

Favoris, outsiders, queue de cortège

Team Secret est incontestablement appréhendée comme la grande favorite du tournoi : il paraît à peu près inimaginable que cette équipe n'entre pas dans le top 8, tout le monde s'attend d'ailleurs au moins à un top 4 et plus du tiers des participants aux questionnaires de la FTV voient Secret en vainqueurs de TI9. L'échec de l'Epicenter n'a donc pas entamé la confiance générale en elle.

On discerne un premier groupe de six équipes pour lesquels la confiance est élevée : Team Secret, Team Liquid, Vici Gaming, PSG.LGD, Virtus Pro et OG. Dans l'ensemble, les membres de la FTV pensent fortement ou très fortement qu'elles devraient aller dans le top 8. Les cinq premières font partie du top 6 au classement DPC de la saison 2018-2019 ; le cas d'OG s'explique par la relation particulière entre la FTV et ce concurrent, et par le souvenir de l'épique TI8. Seule EG, pourtant quatrième au classement DPC, ne peut pas être rattachée à ce groupe des favoris ; l'équipe nord-américaine semble pénalisée par son top 16 de l'Epicenter, qui vient renforcer une opinion assez négative portée a priori. Un panel moins négatif par rapport à Evil Geniuses aurait peut-être une vision plus optimiste des chances des Nord-Américains : faut-il les écarter définitivement du groupe des favoris ? Dans ce groupe, en tous cas, PSG.LGD est un peu en retrait : malgré son impressionnante stabilité dans tout le Dota Pro Circuit (pas un seul résultat en-dessous du top 6), on s'attend davantage à la voir hors du top 8 de TI9 qu'une équipe comme OG, à rebours de la saison compétitive. Notons que la confiance en la capacité de Virtus Pro à atteindre le top 8 est très élevée, et même le top 4 ; en revanche, on voit moins cette équipe aller jusqu'au bout du tournoi - souvenirs de TI7 et TI8 aidant.

Après les favoris viennent les outsiders, les équipes qui pourraient, pourquoi pas, faire un bon résultat - sans certitude. Ce sont les équipes dont l'indice de confiance pour entrer dans le top 8 est aux alentours de 2,5 - 3. Dans l'ensemble, aucune de ces équipes n'enregistre une grosse confiance pour une victoire finale : on les voit comme celles qui peuvent créer la surprise, sans aller jusqu'à remporter l'Aegis. Ce groupe réunit Evil Geniuses (avec les réserves émises ci-dessus), Ninjas in Pyjamas, TNC Predator, Royal Never Give Up, qui est l'équipe issue des Qualifiers jugée la plus convaincante.

Enfin, le dernier bloc de huit équipes est formé de celles dont une victoire finale est jugée improbable et l'accès au top 8, au mieux très incertain. Evidemment, entre Chaos Esports Club et Fnatic d'un côté, et Infamous de l'autre, les écarts sont importants. Il n'en demeure pas moins que la vision d'ensemble est très pessimiste sur les chances de ces équipes. Il est important de noter que c'est dans cette catégorie que l'on retrouve la plupart des challengers issus des Qualifiers régionaux - mais nous reviendrons là-dessus par la suite. Dans cette liste d'équipes qui semblent vouer à jouer les seconds rôles, la présence de Fnatic pourrait surprendre, mais il faut se souvenir que cette line-up SEA a enchaîné deux top 16 en Major ; la réorganisation in extremis de la fin juin ne convainc donc manifestement pas.

Cette année, les écarts entre les équipes sont anticipés comme étant assez importants, ils sont plus accentués, à mon sens, que les années précédentes. Les raisons sont à chercher du côté de Valve et du Dota Pro Circuit.

 

Les qualifications via le DPC

Le Dota Pro Circuit a été mis en place la saison précédente (2017-2018) par Valve pour réguler davantage l'environnement compétitif et pour rendre plus transparent le processus d'accès à The International. Jusqu'à TI7, en effet, Valve invitait une partie des équipes à son tournoi phare, tandis que les autres passaient par des Qualifiers régionaux (dont le nombre augmentait par ailleurs petit à petit). La tendance, de 2011 à 2017, était à la réduction du nombre d'équipes invitées : il n'y en avait que six à The International 2017, dont cinq ont terminé dans le top 8 du tournoi (prouvant a posteriori la pertinence desdites invitations). Ces invitations étaient toutefois décriées par une partie de la communauté voire par des équipes professionnelles qui dénonçaient le fait du prince. Est donc venu le Dota Pro Circuit.

En 2017-2018, il a été globalement calamiteux : trop de tournois (onze Majors et autant de Minors !), trop rapprochés et tuant les tournois hors DPC, les équipes majeures finissaient par choisir leurs tournois, faisant baisser l'intérêt du public pour les autres, les équipes en quête de points s'épuisaient, etc. Valve avait en plus mal calibré ses règles pour reshuffle, poussant des line-ups à rester stables pour ne pas perdre leur qualification à TI8 acquise via le DPC. Le système présentait de gros problèmes. En conséquence, sur huit équipes qualifiées via ce Dota Pro Circuit, seules quatre ont terminé le tournoi dans le top 8 : les quatre équipes qui avaient accumulé le plus de points DPC sur la saison. Les quatre autres ont eu un parcours moins bon, voire désastreux.

 

 

Les changements opérés sur le DPC cette saison s'expliquent par la volonté de corriger ces défauts. Il y a eu moins de tournois estampillés DPC : cinq Majors, cinq Minors, avec un lien organique entre Minor et Major (le Minor permettant au vainqueur, et même aux deux finalistes pour le dernier, d'accéder au Major suivant). Cela a libéré des créneaux pour d'autres tournois, en particulier pour des ESL One, faisant vivre davantage la scène. Les règles de shuffle ont été assouplies - peut-être trop, d'ailleurs, car les équipes ayant peu de points DPC n'ont parfois jamais cessé de muter pendant l'année. Mais, contrebalançant ces changements positifs, Valve a augmenté le nombre de places à décrocher pour TI9 via le DPC à douze, contre huit en 2018, sans y mettre de contrepartie. Cela a réduit considérablement la place accordée aux Qualifiers régionaux et, aspect le plus grave, il n'y avait pas d'autre condition pour être qualifié à TI9 que faire partie du top 12 en nombre de points DPC.

Or le déroulement de la saison a rendu ce top 12 DPC extrêmement hétérogène, car une toute petite poignée d'équipes a outrageusement dominé le reste pendant un an entier. Sur les cinq Majors, seules quatre équipes ont disputé une finale : Team Secret (deux victoires et une défaite), Vici Gaming (deux victoires), Virtus Pro (une victoire et deux défaites) et Team Liquid (deux défaites). Deux autres équipes ont atteint le top 3 : Evil Geniuses à trois reprises, Fnatic une seule fois. Trois autres ont atteint le top 4 : PSG.LGD deux fois, NiP et TNC une fois. Les six meilleures équipes du classement ont occupé 85 % des places dans les top 4 des Majors cette saison, 65 % dans les top 8. La présence d'autres équipes n'a été par conséquent que ponctuelle.

Victoire de Vici Gaming à l'Epicenter 2019Aussi, parmi les douze du classement DPC, les écarts sont gigantesques entre la première et la dernière : Team Secret a récolté 14 400 points, avec deux victoires, une deuxième place, une quatrième place et un top 16. Elle a amassé plus de douze fois plus de points DPC que Keen Gaming qui a à son actif un top 3 en Minor, un top 6 au Major DreamLeague et un top 12 au Major MDL, pour 1140 points à la fin ; pis, Keen n'a même pas réussi à se qualifier pour le dernier Major et ne doit sa présence dans le top 12 DPC qu'aux mauvais résultats dans ce tournoi de teams qui auraient pu lui passer devant autrement... Trois équipes sont qualifiées avec une seule performance intéressante sur la saison, à savoir un unique top 6 en Major : OG, Alliance et Keen Gaming.

Permettre à douze équipes de se qualifier sans autre condition que faire partie du top 12 DPC, c'est prendre un risque énorme : si quelques équipes seulement concentrent les points DPC, on se retrouve avec des qualifiés qui semblent davantage avoir bénéficié de concours de circonstances que démontré des qualités indéniables tout au long de l'année. Le souci, c'est que c'est exactement cette situation qui s'est présentée cette année. Pour éviter cet écueil, Valve aurait dû davantage encadrer les qualifications via DPC, par exemple en stipulant qu'au maximum douze équipes pouvaient se qualifier directement, tant qu'elles dépassaient un seuil de points DPC arbitrairement fixé (un seuil de 3000 correspondrait à un top 2 en Major ou à un top 3 et un top 6, de nature à montrer soit que l'équipe est capable d'atteindre le plus haut niveau, soit qu'elle atteint les bonnes places avec une réelle régularité). On peut aussi imaginer une règle de type "au moins X points DPC récoltés dans au moins X tournois DPC", pour éviter le cas (certes improbable : il ne s'est pas présenté cette année) d'une équipe qui réalise un excellent tournoi en début d'année puis qui s'effondre sur le reste de la saison et qui se retrouve tout de même à The International.

Le problème des qualifiés via DPC qui ne font manifestement pas partie du groupe des meilleures équipes mondiales au moment de The International s'est posé l'an dernier. Il se pose à nouveau, avec davantage d'acuité à mon sens, cette année, parce que la saison a été ce qu'elle a été, et parce que le nombre d'équipes qualifiées par ce moyen a augmenté, diminuant par là même le nombre d'équipes qualifiées via les Qualifiers régionaux.

 

Les équipes des Qualifiers régionaux

Six régions, six places, une par région : c'est ainsi qu'ont fonctionné les Qualifiers pour TI9, alors que pendant la saison chaque région a disposé d'au moins deux places pour les Majors. Ces deux places en Major visaient à équilibrer la présence des équipes des différentes régions mais se sont révélées très discutables, en attribuant une place démesurée à des régions faibles (en premier lieu la zone Amérique du Sud dont aucun représentant n'a atteint le top 8 d'un Major). L'Europe et la Chine ont bénéficié de trois places à chaque Major, compte tenu des performances remportées par ces équipes ; la place (ou les places, pour l'Epicenter) obtenue en remportant le Minor a été récupérée cinq fois sur six par une équipe de ces deux régions.

La région Europe a particulièrement été en pointe tout au long de la saison et place pas moins de cinq équipes dans le top 12 DPC. La Chine suit avec trois équipes, la zone SEA décroche deux places. L'Amérique du Nord et la zone CIS suivent avec une place chacune et l'Amérique du Sud n'a logiquement aucun qualifié via le Dota Pro Circuit. En conséquence, le niveau de la plupart des Qualifiers s'est révélé assez bas : dans le cas de l'Europe et de l'Asie du Sud-Est, les régions ont été vidées de leurs forces vives et les Qualifiers ont vu s'affronter souvent des équipes de second et de troisième rangs. Le même cas s'est produit en Amérique du Nord, mais il faut avouer que les forces vives de cette région cette année se sont résumées à Evil Geniuses. Le Qualifier d'Amérique du Sud a été égal à lui-même. Seuls les tournois de la zone CIS et de Chine paraissaient offrir au départ un niveau un peu plus relevé permettant à l'équipe qui en sortirait de prétendre à quelque chose à TI9 (mais le déroulement du Qualifier CIS n'a pas forcément répondu à cette espérance).

En effet, il faut se rappeler qu'historiquement, passer par un processus de qualification difficile et disputé en juin-juillet, moins de deux moins avant The International, peut constituer un tremplin pour ledit tournoi. En 2018, Evil Geniuses et OG ont clairement bénéficié de leur passage par la mêlée qui les a poussés à grandir en tant qu'équipes. En 2017, LFY et LGD ont clairement profité de leur traversée d'un Qualifier chinois relevé et ultra compétitif. En 2016 (un tournoi très particulier, certes), cinq équipes du top 6 viennent des Qualifiers régionaux ! En 2015, CDEC parvient en finale depuis l'Open Qualifier puis le Qualifier en Chine.